TEXTE EN FRANÇAIS CI-DESSOUS
Odonchimeg Davaadorj's work draws on different artistic practices and techniques which centre on the artist's overwhelming interest in her immediate environment. Or rather, environments in the plural, ranging as they do from those associated with her early years in her native rural Mongolia to those of her current life in a western city. They all furnish her with a springboard for the explorations and investigations that feed into her work.
Her second exhibition at Backslash features a large-scale installation, highly characteristic of her art, which uses sewing thread to link figures to their environment as well as to each other. It serves as a preface, heralding the notions of community and sharing that are such a powerful presence in the new show.
Next come the paintings, revealing a new artistic approach. A series of portraits paint a diverse, cosmopolitan picture of humanity. The figures depicted are inherently linked to nature, to living beings. Davaadorj represents the organic and plant worlds at one with humans. She describes her work as fully aware of the issues that mark our era. Youth, ecological concerns and feminism lie at the heart of her pieces.
She states that the living world is "at the centre of all (her) creations." She has therefore devised a space for Backslash that fosters exchanges and movement. The exhibition will not be static but will evolve in several ways over the course of its run. Davaadorj is thus rejecting the rigid notion of a fixed spacetime. The evolving design of the installations, particularly drawing journals whose pages will turn as the days pass, supports the notion of movement.
Davaadorj's approach here highlights the relationship to the other, the commitment and exchange between artist and public. She creates benevolent modes of interaction, with visitors offered courtesies and treatments. On Saturdays, the exhibition will feature poetry readings, hand massages, private discussions and conversations over tea.
Davaadorj's desire to connect to the public with this series of modest interactions underscores the community aspect of her art. These "conversations", in the spirit of the one that opens the exhibition, highlight the collective harmony our societies need.
The artist, someone of profound sensibility, explains: "I want to create a bond that lasts longer than the day of the private view. What's the point of showing petrified, hallowed works and of turning an exhibition space into a shrine?"*
Born in 1990, Odonchimeg Davaadorj graduated from the Ecole Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy. Her work has been exhibited at Galerie Premier Regard and the Salon de Montrouge in 2018, the various Salo events, CAC Meymac and Transpalette, Gallery 976 in Ulan-Bator, the Fondation Hermès La Verrière in Brussels and in San Francisco and Beirut.
In 2013, she realized a performance at the Palais de Tokyo. She has won a number of awards, including the Salon de Montrouge ADAGP prize, and has been nominated for the Drawing Now 2021 award. In 2020, exhibitions of her work were scheduled at the Parkview Museums in Singapore then Beijing, both cancelled due to the pandemic. She recently designed a window installation for CAC La Traverse in Alfortville.
* interview in Point contemporain #20 (March-April-May 2021).
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Le travail d'Odonchimeg Davaadorj s'exprime à travers plusieurs pratiques et gestes plastiques qui s'axent autour du même intérêt de l'artiste pour son environnement direct.
Qu'ils soient issus de sa première vie rurale, dans sa Mongolie natale, ou aujourd'hui de sa vie inscrite au sein d'une ville occidentale, ces environnements, car ils sont bien multiples, sont autant de lieux d'exploration et d'études qui nourrissent son œuvre.
Pour sa seconde exposition à Backslash, une grande installation, caractéristique de son travail, relie les personnages d'abord à leur environnement, par des fils de couture, mais également entre eux. Telle une formule liminaire, elle annonce les notions de communauté et de partage, prégnantes dans cette nouvelle exposition.
Ensuite viennent les peintures qui révèlent une nouvelle approche plastique. Plusieurs portraits composent une humanité mixte et cosmopolite. Ces personnages sont intrinsèquement liés à la nature, aux êtres vivants. Davaadorj représente l'organique et le végétal à l'unisson avec les humains. Elle décrit son travail comme parfaitement conscient des problématiques de notre époque. La jeunesse, les problèmes écologiques ou encore le féminisme sont au cœur de ses œuvres.
Davaadorj revendique le vivant comme « au centre de toutes (s)es créations ». Elle conçoit ainsi pour Backslash un espace d'échange et de mouvement. L'exposition ne sera pas statique pour autant et évoluera de plusieurs façons pendant sa durée. Davaadorj rejette ici la notion figée d'un espace-temps fixe. Notamment à travers des carnets dessinés dont les pages se tourneront au fil des jours, la scénographie mouvante de ses installations contribue à cette idée de mouvement.
Ici, Davaadorj privilégie le rapport à l'autre, l'investissement et l'échange entre artiste et public. Ainsi, elle propose des actions qui privilégient des modes de relation généreux, avec des soins ou des attentions portés au visiteur. Des lectures de poésie, des massages des mains, des discussions privatisées ou encore des partages à l'heure du thé, jalonneront les samedis de l'exposition.
Par sa volonté d'échange avec le public à travers cette série de petites interactivités, Davaadorj souligne l'aspect communautaire de son art. Comme celle qui ouvre l'exposition, ces « conversations » mettent en exergue l'harmonie collective nécessaire à nos sociétés.
Touchée par une sensibilité profonde, l'artiste explique : « Je veux créer un lien qui dure au-delà de la seule journée du vernissage. Quel intérêt de présenter des œuvres figées, sacralisées, et de transformer un lieu d’exposition en sanctuaire ? » *
Née en 1990, Odonchimeg Davaadorj est diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure de Paris-Cergy. Son travail a été montré à la Galerie Premier Regard et au Salon de Montrouge en 2018, aux différentes éditons de Salo, au CAC Meymac et au Transpalette, à la Gallery 976 d'Oulan-Bator ou encore à San Francisco, à Beyrouth et à La Fondation Hermès La Verrière à Bruxelles.
En 2013, elle a réalisé une performance au Palais de Tokyo. Elle est lauréate de plusieurs prix, dont celui de l'ADAGP du Salon de Montrouge.
Odonchimeg Davaadorj est nommée au prix Drawing Now 2021. En 2020, son travail devait être exposé aux Parkview Museums de Singapour puis de Pékin (annulation due à la pandémie). Elle est récemment intervenue dans la vitrine du CAC La Traverse à Alfortville.
* interview in Point contemporain #20 (mars-avril-mai 2021).
PRESS \ PRESSE
“Odonchimeg Davaadorj, artiste foisonnante” #14, Couleurs Primaires, 2021
Pauline Lisowski, “Avec Phusis, Odonchimeg Davaadorj caresse la lune”, Inferno, 2021
Interview, Anne-Frédérique Fer, France Fine Art, 2021
Léone Metayer, “Odonchimeg Davaadorj”, Slash, 2021
“Entretien - Odonchimeg Davaadorj”, Point Contemporain, 2021
Mathilde Leïchlé, “Odonchimeg Davaadorj : L’art comme un couteau”, YACI (International Young Art Critism / Jeunes critiques d’art), 2021
“Mars 2021 : 12 expositions à découvrir ce mois-ci dans l’est parisien”, ParisLightsUp, 2021