stella sujin

Femmes lisant la nuit parmi les fleurs du jardin,

étoiles,

choses à peine visibles



from January 13 to February 24, 2024

\ du 13 janvier au 24 février 2024

 
 

FRANÇAIS CI-DESSOUS


Korean artist Stella Sujin, a nominee for the 2023 Drawing Now Prize, has produced a series of watercolors exploring the themes of the invisible and the bizarre, inspired by witches, hybrid creatures and medieval woodcuts. The works come in an array of formats, enchanting visitors, showing them strange magical rites and revealing what lies on the other side of the looking glass.

In medieval Spain, the brotherhood of the blind was made up of visually impaired peddlers who chanted fantastical and often lewd poems at the top of their lungs. Sujin pays homage to these messengers of the invisible – the figures whose oral tradition gives us a glimpse of what is hidden, kept out of sight – with a free interpretation of two texts used as references for the entire exhibition: La Danse aux Aveugles by Pierre Michault, a collection of medieval poems with a phantasmagorical feel, and strongly colored medieval woodcuts, including those featured in Les Très Riches Heures du Duc de Berry. The result is a picaresque house of mirrors steeped in the Middle Ages and its troubadours, jesters and acrobats. Sujin seeks to recount the invisible by making it visible, showing what the blind see. She paints a collection of improbable portraits and weird and wonderful scenes. Animals sing and play the violin, witches contort themselves, fish with the heads of bishops pose in a contemporary Garden of Earthly Delights, as fascinating as it is repellent, and certainly intriguing. What are the secrets and unmentionable rites concealed by this supernatural theatre?

Sujin has used artificial intelligence to create some of these strange scenes. A particularly forceful paradox: paying tribute to the medieval world using an ultra-contemporary tool. DALL-E and Midjourney, for example, offer images created using written descriptions, and we can imagine the Korean artist reciting age-old texts in front of a computer connected to the virtual world. The mix of genres and eras helps to create a strange universe, disturbing and seductive in equal measure, which is itself virtual.

Stella Sujin, born in 1983 in South Korea, studied fine arts and philosophy in her native country and then in France. Over the last decade, her work has been regularly shown in France as well as countries including China, Norway, the USA and Greece. The artist has benefited from several artist residencies throughout her career, including at Villa Belleville in Paris and for the city of Ajaccio. Her art is included in numerous collections, such as the Zabludowicz Collection in London and at the Daejeon Museum of Art in South Korea, which regularly exhibits her work. Stella Sujin was nominated for the Drawing Now Prize in 2023, when her work attracted a great deal of attention and widespread press coverage.


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Nommée au prix Drawing Now 2023, l’artiste coréenne Stella Sujin propose un ensemble d’aquarelles sur les thèmes de l’invisible et du bizarre, inspirés des sorcières, des créatures hybrides ou encore des gravures moyenâgeuses. Les œuvres de tous formats enchantent le parcours du visiteur tout en lui dévoilant l’autre côté du miroir et les rites étranges de la magie.

En Espagne, au Moyen-âge, la confrérie des aveugles se composait de colporteurs mal-voyants qui psalmodiaient à pleins poumons des poèmes fantasmagoriques souvent truculents. Sujin rend ici hommage à ces messagers de l'invisible, ceux qui nous font oralement entrevoir ce qui est caché, ce que l'on ne montre pas, à travers une interprétation libre de deux textes référents à l'ensemble de l'exposition : La Danse aux aveugles de Pierre Michault, ouvrage de poèmes médiévaux aux accents fantasmagoriques et les gravures moyenâgeuses ultra colorées, notamment celles que l'on retrouve dans Les Très Riches Heures du Duc de Berry. En découle une galerie des glaces picaresque sur laquelle règne le Moyen-Age et ses personnages de troubadours, ses bouffons et ses saltimbanques. Sujin tend à conter l'invisible pour le rendre visible, ce que les aveugles voient. Elle peint une collection de portraits invraisemblables, de saynètes étranges. Des animaux chantent ou jouent du violon, des sorcières se contorsionnent, des poissons à têtes d'évêques prennent la pose, dans un Jardin des délices contemporain qui fascine autant qu'il repousse, tout du moins intrigue. Quels secrets, quels rites inavouables se cachent dans ce théâtre surnaturel ?

Sujin s'est appuyée sur l'intelligence artificielle pour la création de certaines de ces scènes étranges. C'est toute la singularité du paradoxe : rendre hommage aux univers médiévaux à travers un outil ultra contemporain. DALL-E ou Midjourney par exemple proposent des images créées à partir de descriptions textuelles et l'on imagine l'artiste coréenne réciter des textes séculaires devant un ordinateur connecté au virtuel. Ce mélange des genres et des époques contribue à créer un univers étrange, à la fois inquiétant et séduisant, et lui-même virtuel.

Stella Sujin, née en 1983 en Corée du Sud, a réalisé ses études d’arts plastiques en France, après des études d’arts et de philosophie dans son pays natal. Depuis une dizaine d’années, son travail est régulièrement exposé en France, mais également à l’étranger dont la Chine, la Norvège, les Etats-Unis ou encore la Grèce.
L’artiste a bénéficié de plusieurs résidences tout au long de sa carrière, notamment à la Villa Belleville ou encore à la Résidence d’artistes de la Ville d’Ajaccio. Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections dont la collection Zabludowicz à Londres ou encore celle du Musée d’Art de Daejeon en Corée du Sud, où son travail est très régulièrement exposé. Stella Sujin a été nommée au Prix Drawing Now en 2023, où ses oeuvres, très remarquées, ont bénéficié d’une couverture presse remarquable.



PRESS \ PRESSE

Seoha Park, “Agenda - Exhibitions in Paris galleries“, ACA Project, 2024