du 3 septembre au 16 octobre 2022
La galerie sera ouverte le dimanche 16 octobre de 14h à 18h dans le cadre d’Un Dimanche à la galerie organisé par le Comité professionnel des galeries d’art.


\ from September 3 to October 16, 2022
The gallery will be open Sunday, October 16 from 2pm to 6pm as part of “Un dimanche à la galerie” organized by the professional committee of art galleries.

 

Photos : © Jérôme Michel

 

ENGLISH BELOW


Elsa Guillaume est devenue experte en organes ichtyens. Elle aimerait pouvoir littéralement enfiler une nageoire, une branchie, un aileron, et se mouvoir aisément dans les eaux, tel un poisson.

En 2020, Elsa Guillaume évoquait à backs\ash le dévonien, cette période géologique qui a vu la faune maritime encore naissante développer des pattes afin de s'extirper des eaux et peupler les terres. Darwin avait ainsi transformé les nageoires en jambes équipées de pieds palmés. Puis l'évolution a ensuite fait le travail jusqu'à Sapiens, dénué de tout appendice adapté à la vie aquatique.
Après cette première exposition concentrée sur une ère primaire, l'artiste française s'intéresse aujourd'hui à notre condition d'êtres terrestres. Passionnée par le milieu maritime, elle s'attache à étudier les attributs des animaux marins. Avec son nouveau corpus d'oeuvres, la céramique devient un matériau lisse et brillant comme une écaille ou une peau de cétacé.
L'artiste propose ainsi une série d'oeuvres qui reprennent les formes de ces organes essentiels à la vie aquatique. A l'instar d'un Icare qui a voulu toucher le soleil avec des ailes fabriquées, Elsa Guillaume propose un kit de survie maritime.
Et puis la situation actuelle de notre planète bleue, la montée des eaux liée au réchauffement climatique, imposera peut-être un jour une forme de retour à la vie sous-marine et nous replongera vers une nouvelle ère primaire. De poisson à animal terrestre à poisson. A sa manière, Elsa Guillaume attire notre attention sur le désastre écologique vers lequel nous nous dirigeons.

Elsa Guillaume est diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Elle bénéficie actuellement de deux expositions personnelles conjointes, au Musée National de la Marine et à la Corderie Royale de Rochefort.
Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions, notamment à la Kunsthalle de Mannheim, à l'espace Eleven Steens de Bruxelles, au Musée d'Art Moderne André Malraux du Havre, à l'EAC Les Roches à Chambon sur Lignon, au musée de Paju en Corée du Sud ou encore au Jindezhen Ceramic Institute en Chine et dans plusieurs institutions au Japon. En 2019, elle a imaginé les vitrines de la Maison Hermès de Tokyo. Son travail a remporté de nombreux prix dont le prix COAL / Spécial Océan et le Prix des Amis des Beaux-Arts. Elle exposera prochainement une œuvre majeure à la Cité de la Céramique à Sèvres.


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Elsa Guillaume has become an expert in fish organs. She would like to be able to literally slip on a fin or a gill and glide smoothly through the water like a fish.

In 2020, Elsa Guillaume took the Backslash gallery back to the Devonian, the geological period that saw marine fauna develop legs in order to emerge from the water and populate the land. Darwin had thus transformed fins into legs equipped with webbed feet. Evolution then carried on doing its work until reaching Sapiens, lacking in appendages adapted to aquatic life.
The French artist has followed this first exhibition centred on a primary age by shifting her focus to our condition as terrestrial beings. Fascinated by the underwater environment, she has been closely studying the attributes of marine animals. With her new body of work, ceramic becomes a smooth and shiny material like scales or cetacean skin.
The resulting pieces take on the forms of these organs that play such an essential role in aquatic life. Learning from Icarus, who wanted to touch the sun with home-made wings, Elsa Guillaume proposes a maritime survival kit.
And then there is the current situation of our blue planet: the rise in water levels linked to global warming will possibly force us to return to underwater life one day, plunging us back into a new primary age. From fish to land animal to fish. In her own way, Elsa Guillaume draws our attention to the ecological disaster we are heading towards.

Elsa Guillaume is a graduate of the École Nationale des Beaux-Arts in Paris. Her work is currently showcased by two linked solo exhibitions in Rochefort, at the Musée National de la Marine and Corderie Royale. Her work has also featured in a variety of museums around the world, including at the Kunsthalle Mannheim, Eleven Steens space in Brussels, Musée d'Art Moderne André Malraux in Le Havre, EAC Les Roches in Chambon sur Lignon, Paju museum in South Korea, Jindezhen Ceramic Institute in China and several museums in Japan. In 2019, she designed the windows for Maison Hermès in Tokyo. Her work has won numerous prizes including the COAL/Spécial Océan award and Prix des Amis des Beaux-Arts. She will shortly be exhibiting a major work at the Cité de la Céramique in Sèvres.