BORIS TELLEGEN

BITROT



from April 30 to June 4, 2022
the gallery will be closed May 26


\ du 30 avril au 4 juin 2022
la galerie sera fermée le 26 mai

 
 

FRENCH BELOW




Boris Tellegen's titles make plain his interest in the digital world and, especially, the world of code, a place apart that he sees as a form of secret society, like the graffiti universe with its similar use of lettering. The Bitrot exhibition follows on from 20 bits, remaining firmly rooted in the digital era and clearly treading the same path in terms of themes and style.

Bit rot is the slow deterioration of the performance and integrity of data stored on a data medium. It is the inevitability of this deterioration, despite the digital promise, that interests, intrigues and challenges the artist. The traces of Tellegen's early graffiti have also faded with time. His artistic lettering has dwindled if not disappeared altogether under the effects of urban changes and gradual wear and tear. The letters of his pseudonym, Delta, entirely decomposed, have given way to highly mastered abstraction. But these letters are still very present in the Dutchman's mind. They represent the vague memory of his graffiti period, especially the tagged trains, as if the data in his memory were gradually diminishing, mirroring bit rot, but still reigned over his stylistic explorations.

The digital research, models and mock-ups of pieces that Tellegen composes on the computer are also data that will one day be assailed by bit rot, a virtual degradation. But the works they have resulted in over the years will remain in the real world, In Real Life (IRL), as our old world is usually called on digital media.

The layout and design of the Bitrot exhibition are the work of curator Daniel Hofstede. The series of works on paper, totem sculptures inspired by the world of toys and various materials, including wood, acrylic and metal, take the viewer on an enthralling journey through Tellegen's coded universe.

Trained at Industrial Design Engineering in Delft (Netherlands), Boris Tellegen began his work in the city at a very young age. He quickly acquired international fame, first under the pseudonym DELTA. He was soon exhibiting his work worldwide in museums, including the Cartier Foundation (2009), Kunstraum in Basel (2011), Palais de Tokyo (2013-2014), Amsterdam Museum (2015), Venice Biennale ( 2015) or les Abattoirs de Toulouse – FRAC Midi-Pyrénées (2016). MIMA in Brussels held a major retrospective of his work in 2017. To mark the 100th anniversary of the De Stijl movement, the Netherlands commissioned 10 monumental sculptures from the artist for a cycle path linking the house of Piet Mondriaan and Gerrit Rietveld House. His works are present in internationally renowned collections, including the Rijksmuseum in Amsterdam.

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Les titres de Boris Tellegen témoignent de son intérêt pour le monde digital, et plus encore celui du code, un univers à part qu'il entrevoit comme une forme de société secrète, à l'instar de celui du graffiti également usager de lettrages. L'exposition Bitrot fait suite à 20 bits et reste donc dans l'ère numérique, dans une continuité évidente des points de vue thématique et stylistique.

Le Bit Rot est la lente détérioration des performances et de l'intégrité des données stockées sur un support data. C'est cette fatalité de dégradation malgré la promesse digitale qui intéresse l'artiste, qui l'intrigue et le challenge à la fois. Les traces des premiers graffitis de Tellegen se sont eux aussi estompés avec le temps. Ses lettrages picturaux se sont effacés, voire ont totalement disparu, avec les changements urbains et l'usure progressive. Les lettres du pseudo DELTA décomposées à l'extrême ont ainsi laissé place à une abstraction ultra maitrisée mais ces lettres sont toujours bien présentes dans l'esprit du néerlandais. Elles représentent le souvenir diffus de son époque graffiti, notamment celui des trains taggés, comme si les données de sa mémoire s'amenuisaient peu à peu, à la manière du Bit Rot, mais régnaient encore sur ses études stylistiques.

Les recherches numériques, les modèles et maquettes d'œuvres que Tellegen compose sur ordinateur, sont eux-aussi des data qui seront un jour rattrapés par le Bit Rot, la dégradation virtuelle. Mais les œuvres qui en ont résulté au cours des années, elles, resteront dans le monde réel, In Real Life (IRL) comme il est d'usage de qualifier notre ancien monde sur les supports digitaux.

Le parcours de l'exposition Bitrot et sa scénographie sont orchestrés par le commissaire Daniel Hofstede. Les séries d'oeuvres sur papier, de sculptures-totems inspirés de l'univers du toy, les différents matériaux dont le bois, l'acrylique ou encore le métal, promènent le spectateur dans l'univers codé de Tellegen.

Formé à l’Industrial Design Engineering de Delft (Pays-Bas), Boris Tellegen commence très jeune son travail dans la ville. Il acquiert rapidement une renommée internationale d'abord sous le pseudonyme DELTA. Ses œuvres s’exposent ensuite dans le monde entier, notamment la Fondation Cartier (2009), le Kunstraum à Bâle (2011), le Palais de Tokyo (2013-2014), l'Amsterdam Museum (2015), la Biennale de Venise (2015) ou encore les Abattoirs de Toulouse – FRAC Midi-Pyrénées (2016). Une grande rétrospective lui a été consacrée en 2017 au MIMA de Bruxelles. A l'occasion du 100e anniversaire de la création du mouvement De Stijl, les Pays-Bas ont commandé 10 sculptures monumentales à l'artiste pour une piste cyclable joignant la maison de Piet Mondriaan à celle de Gerrit Rietveld. Ses œuvres sont présentes dans des collections de renommées internationales, notamment le Rijksmuseum d'Amsterdam.

 

video : Guillaume Diamant-Berger

 

PRESS \ PRESSE

Magali Lesauvage et Marine Vazzoler, “Artistes et NFT : du rejet à l’usage militant”, Le Quotidien de l’Art, 2022